Professionnel·les et expert·es coopèrent avec amateur·trices et apprenant·es

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Comment faire pour faciliter le passage à l'action des collectifs qui présentent des niveaux de compétences et expertises très variés et une exigence de l'horizontalité poussée ?

Intention

Cette documentation vise à rassembler et bâtir une connaissance des relations entre l'expertise, les compétences - la pratique professionnelle et amateure - la gouvernance horizontale et les communautés apprenantes. Nous cherchons ici à récolter des anecdotes, des idées, des hypothèses et des modèles. Ces contenus doivent pouvoir aider les personnes qui sont confrontées à ces questions à trouver des pistes de réponses et des idées.

Tensions (fécondes)

Quiproquo

Professionnel ne veut pas dire très compétent, cela veut juste dire que la personne pratique beaucoup car c'est son métier ≠×≠ Amateur ne veut pas dire moins compétent, cela veut juste dire que la personne pratique en dehors de son emploi ou travail principal.

Facile dans la bouche de l'expert ne veut pas dire rapide dans la réalité.

Cher ne veut pas dire:

• sécurité
• efficacité
• simplicité
• intuitif
• utile

Libre et open source ne veut pas dire gratuit.

Un besoin de terrain en numérique ça ne peut pas être : avoir un fichier Excel ou toute autre solution logiciel: ça c'est des solutions pas des besoins. Et quand on oublie de passer sur le besoin de terrain, souvent les solutions sont à côté de la plaque du terrain.

Etre sous linux c'est pas être sous écran noir avec des lettre de couleurs. Linux c'est pas réservé au expert, non je t'assure: mamie est sous linux depuis 10 ans et elle gère. c'est juste un exemple linux hein, mais à transposer sur plein d'autre truc.

Valeur(s) des paroles et recherche du vrai et du bon

La valeur d'une parole dépend du contexte, en fonction des contextes la valeur d'une parole sera rarement équivalente entre les membres d'un collectif. Avoir des paroles de valeurs différentes dans certains contextes n'a pas de lien avec ≠×≠ la valeur des personnes.

Ce n'est pas parce qu'un expert peut se tromper et que quelqu'un qui découvre le sujet peut avoir raison ≠×≠ que l'expertise n'existe pas.

Tout n'est pas que recherche du vraisemblable ou du meilleur. La parole experte vient alimenter la recherche de bonne décision du collectif. Plus le collectif recherche la meilleure décision, l'efficacité et la performance, plus la parole experte prend de la valeur ≠×≠ Plus le collectif recherche l'apprentissage, les erreurs et le plaisir de l'expérimentation moins la parole experte a de la valeur.

La réalité commune est une négociation permanente entre les réalités subjectives de chacun des protagonistes. Alors pour tenter de dealer une réalité commune qui permette d'avancer dans un projet, dans un faire ensemble, ça nécessite que chacun des protagonistes:

• puisse parler de lui, de ce qu'il pense et ressens
• sache qu'il ne sait pas pour l'autre
• qu'il puisse être soutenu dans la recherche/ détermination de sa propre valeur (c'est pas toujours simple de savoir ce que l'on vaut, enfin je sais pas pour vous mais moi c'est la question d'une vie, du sens de ma vie)
• de faire dialoguer l'individuel avec le collectif
• d'entretenir une capaciter à écouter l'autre pour ce qu'il dit et non ce que l'on pense qu'il a dit
• de parler de sa propre pratique et non d'une vérité qui se voudrait universelle (c'est chiant les vérités universelles et ça conduit souvent à dire: "mais c'est écrit où ton truc?")